Page:Vandervelde - Les Crimes de la colonisation capitaliste.djvu/34

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Le fonds des reptiles Congolais !


On a reproché à M. Cattier d’avoir signalé l’existence de ce fonds des reptiles, sans citer les noms des journaux qui en profitaient ; mais on voudra bien reconnaître que, en pareille matière, la preuve est toujours difficile. Il faut qu’un hasard se produise ; que la vérité vienne non pas du dehors, mais du dedans ; qu’à un moment donné, quelque circonstance fortuite permette d’établir avec certitude ce que, depuis longtemps, on pressentait et on devinait.

Il y a quelques années, vous vous en souvenez peut-être, mon ami Bertrand a pu faire cette démonstration pour un journal qui était subventionné par les maisons de jeu de Spa et d’Ostende.

On pouvait se demander, il y a quelques jours, si pareille démonstration serait possible dans le cas actuel. Certes, on avait des soupçons ; on parlait à mots couverts ; on avait, à plusieurs reprises, constaté ce fait insolite que plusieurs journaux d’un parti adoptaient dans certaines questions, une attitude diamétralement opposée à celles des mandataires de ce parti au parlement.

Mais il a fallu, pour que les soupçons se changent en certitudes, une de ces circonstances fortuites, dont je parlais tout à l’heure.


Les mensualités du « Petit Bleu ».


Ici, messieurs, je demande la permission de lire ce que j’ai à dire, ne voulant pas que, même sur un point de détail, l’improvisation trahisse ma pensée.

« À son retour d’Afrique, le commandant d’artillerie Lemaire, ayant des raisons de suspecter la gestion du journal le Petit Bleu, dont il est un des principaux administrateurs, réclama des explications. On finit par