Page:Vanloo, Leterrier et Tréfeu, Le Voyage dans la Lune, 1877.djvu/12

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VLAN.

Mais de me retirer, de passer la main…

MICROSCOPE.

Hein ? Vous voulez ?

VLAN.

Je veux frapper un grand coup… Tout à l’heure, quand Caprice sera arrivé, je profiterai du moment où l’enthousiasme sera à son comble et, en présence de mon peuple, je lui poserai sur la tête la couronne que j’ai fait redorer à cette intention. (S’interrompant.) On l’a rapportée ?

MICROSCOPE.

Oui, voici la facture.

VLAN.

Eh bien ! qu’est-ce que tu dis de cela ?

MICROSCOPE.

Ce que j’en dis ? c’est une grande idée… sans parler des capacités de votre fils, qui sont absolument nulles…

VLAN.

C’est toi qui as fait son éducation.

MICROSCOPE.

Il a tout pour lui : la légèreté, la jeunesse, l’inconséquence, la prodigalité… Enfin, c’est une grande idée.

VLAN.

N’est-ce pas ?

MICROSCOPE.

Ah ! mais sapristi… je songe à une chose… Le prince Caprice est jeune. En arrivant au pouvoir, il est capable d’y apporter des projets de changement.

VLAN.

C’est possible.

MICROSCOPE.

Il va vouloir tout bouleverser, s’entourer d’hommes nouveaux…

VLAN.

Je le lui conseillerai.