Page:Variétés Tome II.djvu/223

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destour du ruisseau venant des sources de Rungis2 pour l’embelissement et necessité de la ville de Paris.

Ce qui est dict, non pour bastir des dedales et labirinthes de procez, ains pour donner et laisser à la posterité ce que nos predecesseurs, avec tant de peine, nous ont laissé, et encor quelque chose davantage.

La fontaine Bouviers3, près Guyencourt, est la source de la rivière de Bièvre4, laquelle remplit


2. C’est l’année précédente (1624) que l’aqueduc d’Arcueil, commencé en 1613, pour conduire les eaux de Rongis à Paris, avoit été terminé, privant ainsi le canal de la Bièvre d’une partie des eaux qui l’alimentoient.

3. Bouviers est un hameau près Guyencourt, « tirant vers S.-Cyr ». (L’abbé Le Beuf, Hist. du diocèse de Paris, t. 8, p. 453.)

4. Piganiol, dans sa Description historique de Paris, t. 1er, p. 39, résume ainsi ce qui va suivre sur le cours de la Bièvre : « Cette rivière, dit-il, a son cours d’occident en orient, et est formée par deux sources, fort proches l’une de l’autre, qui sont au bois de Satory, près de Versailles. Elles se joignent un peu au dessous de ce bois. Elle passe à Bièvre, village qui lui donne son nom, puis à Igni, au Pont-Antoni, à Gentilly, etc., et, près de Paris, se partage en deux bras, dont l’un passe aux Gobelins ; puis ils se rejoignent au Pont-aux-Tripes, dans le faubourg S.-Marceau, et elle se jette dans la rivière auprès de la Salpêtrière. » Piganiol eût pu ajouter que, du XIIIe siècle jusqu’au XVIIe, il y eut une autre dérivation de la Bièvre, faite au profit des moines de S.-Victor, à travers l’enclos de leur couvent, et par suite de laquelle une partie des eaux de la petite rivière, au lieu de se jeter dans la Seine au dessus de la Sal-