Page:Variétés Tome II.djvu/222

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Sainct-Marcel et Sainct-Victor, requiert qu’on en mette au jour les remèdes et moyens certains, non seulement pour prevenir les dites inondations, mais aussi pour remedier à la perte et ruine d’icelle rivière durant les grandes sechcresées, à cause du


en connoît deux au XVIe siècle, l’une en 1526 (Piganiol, I, 39), l’autre au mois d’avril 1579. Celle-ci fut des plus furieuses. Les eaux s’élevèrent de plus de quinze pieds, et l’église des Cordelières de la rue de Lourcine fut submergée jusqu’à la hauteur du grand autel. Plusieurs relations parurent au sujet du déluge de Saint-Marcel, comme on appeloit cette inondation. MM. Cimber et Danjou en ont reproduit une dans leurs Archives curieuses de l’histoire de France (1re série, t. 9, p. 303–309) ; elle a pour titre : le Désastre merveilleux et effroyable d’un déluge advenu ès faubourg S.-Marcel lès Paris le 8e jour d’avril 1579, avec le nombre des mors et blessés et maisons abbatues par la dicte ravine ; Paris, chez Jean Pinart… 1579. Une autre pièce, moins connue et aussi moins intéressante, parut la même année sous ce titre : Deluge et inondation d’eaux fort effroyable advenu ès faubourg S.-Marcel à Paris la nuict précédente, jeudy dernier, neufvième avril an présent, 1579, etc. — L’inondation qui donna lieu à la pièce reproduite ici, et déjà indiquée par le P. Lelong (t. 3, p. 343, nos 34, 541), semble n’avoir pas causé autant de ravages. La seule mention que nous en connaissions se trouve même dans ce livret. Quarante ans après, la Bièvre, contre laquelle on n’avoit sans doute pas pris les précautions recommandées ici, déborda de plus belle et renouvela les désastres de 1579. « La petite rivière des Gobelins, écrit Gui-Patin le 28 février 1665, a fait bien du ravage dans les faubourgs de S.-Marceau ; elle a débordé en une nuit, et y a bien noyé des pauvres gens. On en comptoit hier (ce 24 février) 42 corps qui avoient esté repeschez, sans ceux que l’on ne sçait pas. »