Page:Variétés Tome II.djvu/225

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venant des goulettes que les particuliers font à la dite rivière pour arrouser leurs prez et descharges des estangs de Massy, lesquels deux ruisseaux, joincts ensemble au pont Sainct-Anthony, ne subsistant que des ravines d’eaux, peuvent estre appelez torrens jusques au moulin de Lay, où ils rencontrent le ruisseau provenant des sources de Rongis, qui seul donne estre à la dite rivière durant les grandes secheresses, et, partant, ne coulant doresnavant plus dans la dite rivière, ains dans l’aqueduct pour les fontaines de Paris, la secheresse d’icelle rivière sera plus à craindre et ruineuse que l’inondation ; auquel lieu d’Anthony se rencontre une chose grandement remarquable : c’est que les trois ruisseaux de Bièvre, Vouharlant et Rungis, joincts ensemble au lieu appelé la Mer-Morte, Molières et Croulières de Lay et Chevilly, ne se trouve non plus d’eau tous ensemble qu’en chacun d’eux separement ; auquel lieu aussi se trouve des terres propres à brusler, appellées tourbières, et plusieurs abysmes d’eaüe, dont le plus grand est appellé de Laridan.

Près du dit lieu est le moulin de Cachan, au dessouz duquel est le grand clos, dans lequel la dite rivière coule et se decharge par des grilles de fer, lesquelles, se remplissant d’herbages et autres ordures par les ravines d’eaux, ferment le cours de la dite rivière, laquelle, par ce moyen, s’enfle et cause en partie les dites inondations ; laquelle rivière, s’escoulant souz les arcades de l’acqueduct des fontaines de Rongis, va faire moudre le moulin d’Arcueil, puis ceux de la Roche, de Gentilly, Jantevil et Croulebarbe, puis, passant par les Gobe-