Page:Variétés Tome II.djvu/353

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imprimés depuis la mort du predecesseur de Guillot Gorju17, ou demandez aux colporteurs jurez son Apologie, et ils vous la donneront moyennant de l’argent. Repassez aussy surtout ce quy s’est dit, fait et passé dans les Champs-Elysées18.

En un mot, lisez les Grotesques de tous les esprits romanesques.

Et si tout cela est encore trop fade, attendez à la cause grasse19 : vous ne devez laisser eschapper ceste occasion de la voir plaider et de faire vos efforts d’entrer en ce lieu avec vos femmes, car il faut advouer


sous le nom duquel il en parut alors une si grande quantité. Celui-ci vendoit lui-même ses bouffonneries imprimées sur le Pont-Neuf. (L’Estoille, édit Michaud, t. 2, p. 405.) On peut voir sur lui une note de notre édition des Caquets de l’Accouchée, p. 263.

17. Ce prédécesseur étoit Gautier-Garguille, mort en décembre 1633. Bertrand Haudrin, dit Saint-Jacques, et qui se donna au théâtre le nom de Guillot Gorju, avoit été admis, l’année suivante, à prendre sa place sur la scène de l’hôtel de Bourgogne. Il y jouoit les médecins et les apothicaires burlesques. Sa première profession l’avoit au mieux stylé à ces rôles. Il avoit été médecin, et même, selon Gui Patin, doyen de la Faculté de médecine, où il ne s’étoit pas fait faute de dérober. (Lettre 222e à Spon, t. 2, p. 173.)

18. Allusion probable à la pièce qui a pour titre : le Testament du Gros-Guillaume et sa rencontre avec Gautier-Garguille en l’autre monde, Paris, 1634, in-8 ; ou bien encore à celle-ci : Conversation de maître Guillaume avec le prince de Conty aux Champs-Elysées, Paris, 1631, in-8.

19. Cause plaisante que les clercs de la basoche plaidoient publiquement le jour du mardi gras, sur un fait inventé et