autres marchandises, de toutes lesquelles les François se peuvent très facilement passer.
Dans Paris8, Tours, Lyon, Montpellier9, et autres villes de ce royaume, se trouvent d’aussi bons et meilleurs ouvriers qu’il s’en puisse rencontrer pour faire des velours, satins, taffetas et autres marchan-
de Milan, pour ce qu’il est plus beau et à meilleur marché que celui qui se faisoit en France, en ce qu’on y employe la moitié moins d’or. » (Recueil présenté au roy de ce qui se passe en l’assemblée du commerce, au Palais, à Paris, faict par Laffemas, contrôleur général dudit commerce, Paris, 1604, in-8, § 6.) Palma Cayet (Chronol. septennaire, 1603, édit. Michaud, p. 253) parle aussi des sieurs Dubourg père et fils, établis comme Tirato, et pour la même industrie, dans la Maque. Cette immense manufacture étoit rue de la Tixeranderie (voy. notre Paris démoli, 2e édit., p. 333), et c’est sans doute avec intention qu’on avoit établi dans ce quartier de la misère une industrie capable, dit Laffemas le fils, « de faire vivre un nombre infini de pauvres. » (Hist. du commerce, loc. cit., p. 420.)
7. La serge de Florence étoit une sorte d’étoffe de soie épaisse dont on faisoit de grands manteaux et des mantelets. Elle étoit fort employée sous Henri III. V. L’Estoille, Journ. de Henri III, 24 juin 1584.
8. On y fabriquoit, dès 1602, toute espèce d’étoffes de soie, mais surtout des satins, façon de Gênes. (Laffemas, Lettres et exemples de la feue royne mère, Archiv. cur., 1re série, t. 9, p. 131.) Quant aux villes de Tours et de Lyon, on sait de reste que la fabrication des soieries y étoit, dès lors, très florissante.
9. C’est vers 1592 qu’on avoit commencé d’y fabriquer « des velours, satins, taffetas, et autres marchandises de soie. » (Laffemas, Règlement général pour dresser des manufactures en ce royaume, etc., Paris, 1597, in-8, fol. 25.)