Page:Variétés Tome VIII.djvu/140

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prits : c’est pourquoy j’en prepare icy la drogue et le remède.

Consolation aux dames sur la reformation
des passemens et habits.

Ces points couppez17, passements et dentelles,
Las ! qui venoient de l’Isle et de Bruxelles8,
Sont maintenant descriez, avilis,
Et sans faveur gisent ensevelis ;
Ces beaux quaintins19, où l’œil ravy descouvre
Plus de beautez qu’il n’en paroist au Louvre,
Sont despouillez de leurs chers ornemens ;
On n’y voit plus ces petits regimens,
Ces bataillons, ces mousquets et ces mines
Qui faisoient voir que vous estiez bien fines ;
Tous ces oyseaux, ces amours et ces fleurs,
Où ne restoit que l’ame et les couleurs,
Sont sans pouvoir, sans grace et sans merite,



l’ordonnance de 1620, puisque l’auteur se vante de l’avoir provoquée et pronostiquée.

17. V., sur les point-coupés, notre t. 3, p. 246, note.

18. La mode des dentelles de Flandre commençoit alors et s’est toujours maintenue. V., comme preuve de leur vogue sous Louis XIV, notre t. 1, p. 239–240.

19. Le quaintin étoit une toile très fine, sur laquelle on brodoit ou dans laquelle on découpoit des figures du genre de celles dont on parle ici.