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Page:Variétés Tome X.djvu/111

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maréchal duc de La Feuillade les accompagna jusque dans leur chambre ; et, après quelques moments de conversation, il se retira. Les ambassadeurs le conduisirent jusqu’à son carrosse, qu’ils virent partir.

Dès le soir même, ils furent traités par présents. Le sieur Chanteloup, un des maîtres d’hôtel du roi, et un des contrôleurs d’office, furent chargés de leur traitement, qui fut pendant trois jours et demi ; après lesquels le maître d’hôtel qui étoit venu à Brest continua d’avoir soin d’eux. C’est un usage que tous les ambassadeurs envoyés par des maîtres dont les états sont hors de l’Europe sont défrayés, pendant tout leur séjour, aux dépens du roi.

La première action que le premier ambassadeur fit fut de placer la lettre du roi son maître, à la ruelle du lit de la chambre des parades, dans une machine qu’ils appellent en leur langue : mordoc pratinan.

Tous les ambassadeurs mettoient tous les jours des fleurs nouvelles dessus la lettre du roi, et toutes les fois qu’ils passoient devant ce lieu royal, ils faisoient de profondes révérences. Ce respect ne doit point paraître extraordinaire. Tous les vieux courtisans de mon jeune temps saluoient le lit du roi, en entrant dans la chambre, et la nef. Quelques dames de la vieille cour les saluent encore.

</spanLa fièvre quarte qui survint au roi le jour de


fait s’enfoncer. La duchesse douairière d’Orléans l’habitoit en 1814 ; il sert aujourd’hui de caserne à la garde de Paris. Nous avons déjà parlé de cet hôtel, t. IV, p. 30.