Aller au contenu

Page:Variétés Tome X.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais ses gens l’ont refusé à cause que le logement est trop melancolique. Ils ont mieux aimé la Banière de France. M. de la Vallette s’est fait marquer l’Epée royale9. Nous l’avons fait par complaisance, car nous n’estimons pas que ce logement luy demeure. Il y a longtemps que Monsieur son père a desiré l’y loger, mais il trouve toujours la place occupée ; possible que la faveur l’y pourra etablir. M. le chancelier est marqué au Cerf-volant10 ; Monsieur son gendre et M. le general des galères, au Chameau11. Il y a deux personnes de la faveur


de rebelle avoient déjà failli le faire arrêter, et loger en effet à l’enseigne de la Cage. Rentré un peu en grâce, il avoit obtenu le commandement de l’armée de Picardie, désigné ici par la Bannière de France. Un peu plus tard, il fit cause commune avec Gaston et lança un manifeste contre Richelieu, qui riposta par un arrêt qui le déclaroit criminel de lèze-majesté. L’armée du comte et celle du roi se rencontrèrent près de la Marfée, et le rebelle fut tué. Avec lui s’éteignit le titre de M. le comte, que Louis XIV essaya vainement de rétablir en faveur du comte de Toulouse. (Saint-Simon, Mémoires, édit. Hachette, in-12, t. IV, p. 356–357.)

9. Le duc de la Valette, fils du duc d’Épernon, qui commandoit alors en Biscaye. C’étoit avoir l’épée royale. Il ne la garda pas longtemps. On sait le terrible procès que lui fit Richelieu, et dont une condamnation à mort par contumace fut le résultat.

10. Pierre Séguier, qui venoit d’être nommé chancelier en remplacement de M. d’Aligre. On le loge au Cerf-volant, sans doute parce que c’étoit l’homme le plus disposé à suivre tous les vents de la faveur. V., sur lui, t. IX, p. 22–26.

11. Le général des galères étoit Pont-Courlay, neveu du