Page:Variétés Tome X.djvu/77

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le conduire à Notre Dame de Paris, et luy rendre là le dernier service accoustumé aux roys de France, pour depuis estre porté et rendu à Sainct Denis, le peuple criant misericorde ; et après que le peuple aura accomply les penitences qui luy seront enjointes, qu’il aura renoncé à toute heresie, secte, ligue et union contraire à Dieu et au roy, et qu’il sera retourné au giron de l’Eglise par la confession de ses fautes et par la communion du vray corps de Nostre Seigneur Jesus-Christ, qui luy sera administré par les vrais prestres et curez, non par les predicans de Belial ; à ceste heure là (dis-je), je croiray que Dieu, ayant destourné son ire et ouvert les yeux de sa misericorde sur vous, recevra vos prières et oraisons, et non plus tôt ; que si le nom de François, dont vous vous monstrez indignes et decheus (comme Luciabel après s’estre eslevé contre Dieu), vous est si odieux, que vous aymiez mieux faire élection du plus veillacque Espagnol qui se trouve, que du meilleur huguenot qui soit en France. Je suis d’advis que, comme juifs ou bohémiens, ou plus tost comme vrais ligueurs, vous alliez, vagabonds par le monde, chercher nouvelles habitations en Canada, avecque don Bernardin de Mandosse et le cardinal Dammi la Dolce, portans chacun une escharpe my-partie de rouge et de noir, pour marque de vostre cruauté et félonie, et que vous emportiez avec vous les simulacres de vos nouveaux Mahommet et Hala : car quant à leurs


et l’y avoit laissé en dépôt à l’abbaye de Sainte-Cornille.