sent forcé à une application plus grande, et à de plus sérieuses études qui auraient nécessairement développé les grandes dispositions dont la nature l’avait doué.
Sans nous y arrêter longuement, nous ferons quelques réflexions sur cette courte biographie du Calabrais. Quoique Marco ait été un homme de mérite, comme l’attestent ses ouvrages subsistants, le Vasari s’est évidemment exagéré son importance. La forte empreinte des données de l’art romain et florentin, qui distingue ses productions, a pu disposer pour lui outre mesure le Vasari, qui ne vit qu’en passant les œuvres de la Calabre, et n’eut pas le temps de les comparer attentivement et de les classer entre elles. Le Vasari nous semble encore peu fondé, lorsqu’il s’émerveille autant sur l’étrangeté de l’apparition d’un tel talent dans ce pays. Nous ne voyons pas que cette province, écartée des grands centres de l’activité italienne, ait été tellement privée de mouvement, qu’on doive s’étonner d’y rencontrer un homme. La Calabre a eu ses artistes, et ce surnom de Calabrais distingue plus d’un beau talent à toutes les époques de l’art italien.
D’ailleurs notre auteur, si érudit en beaucoup d’autres endroits de son livre, et qui, ici même ;