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Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/122

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Quelque temps après, il orna de dessins avec tout le soin imaginable un livre de Giulio Cammillo, que cet écrivain voulait offrir au roi François Ier.

Sur ces entrefaites, le cardinal Salviati lui demanda un dessin au crayon rouge, qu’il envoya à Fra Damiano de Bergame, pour que ce religieux le traduisît en marqueterie. Ce dessin, le meilleur que Francesco ait jamais produit, a pour sujet le Roi David sacré par Samuel.

Au-dessous de l’Ange apparaissant à Zacharie, que le jeune Florentin Jacopo del Conte avait peint pour Giovanni da Cepperello et Battista da San-Gallo, dans la seconde église de la confrérie della Misericordia de Rome, Francesco représenta la Vierge visitant sainte Élisabeth. L’an 1538, il termina cette fresque qui se distingue par la richesse de l’invention, l’entente de la composition et de la perspective, la beauté des nus et des draperies, l’élégance des tètes, et en un mot par la perfection de l’ensemble et des détails : aussi fut-elle l’objet de l’admiration de Rome entière (9). Autour d’une fenêtre, Francesco laissa quelques petits sujets d’une grâce merveilleuse, accompagnés de capricieux ornements en grisaille.

Dans le même temps, il fit plusieurs dessins et peignit, d’après un carton de Michel-Ange, Phaéton conduisant les chevaux du Soleil (10).

Il montra toutes ces choses à Giorgio, qui, après la mort du duc Alexandre, était allé à Rome pour deux mois. Francesco lui dit qu’aussitôt qu’il aurait achevé un jeune saint Jean, qu’il avait commencé