Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/375

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tion et se sont montrés fidèles observateurs de la manière italienne.

L’an 1545, je fus intimement lié à Naples avec Jean Kalcker, qui s’assimila la manière italienne avec une telle perfection, qu’il était impossible de prendre ses ouvrages pour ceux d’un Flamand. Malheureusement il mourut à Naples dans un âge peu avancé, au moment où l’on concevait de lui les plus hautes espérances (7). C’est à lui que l’on doit les dessins du livre d’anatomie de Vesale. Avant Jean Kalcker, florissaient Dirk, de Louvain, et Quintin Messys, d’Anvers (8). Ce dernier s’efforça surtout d’imiter la nature dans ses figures ; exemple que suivit un de ses fils, nommé Jean.

Joseph Cleef, grand coloriste et habile portraitiste, a peint pour François, roi de France, une foule de seigneurs et de nobles dames (9).

Rangeons encore parmi les peintres fameux, Jean d’Emsen ; Mathieu Kock, d’Anvers ; Bernard, de Bruxelles ; Jean Cornelis, d’Amsterdam ; Lambert (10), de la même ville ; Henri, de Dinan ; Joachim Patenier, de Bovines (11) ; et Jean Schooreel, chanoine d’Utrecht, qui porta en Flandre maints procédés empruntés à l’Italie (12). Il ne faut pas non plus oublier Jean Bellagamba, de Douai ; Dirk d’Harlem ; et François Mostaert, qui peignit des paysages et des sujets fantastiques avec un rare talent.

François Mostaert fut imité par Jerome Bos, de Bois-le-Duc, et par Pierre Breughel, de Breda (13).

Lansloot Blondeel se distingua dans l’art de rendre