Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/623

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trois tableaux qui se trouvent à l’entrée du réfectoire représentent les Israélites recueillant la manne dans le désert. Sur la paroi qui est au fond du réfectoire, on voit le Christ à table chez Simon le Pharisien, et la Madeleine repentante, arrosant de ses larmes les pieds du Seigneur, et les lui essuyant avec ses cheveux. Cette composition est, comme la précédente, distribuée en trois tableaux. Au milieu sont les convives et la Madelaine, à droite un office et un buffet garni de vases de formes bizarres, et à gauche un maître d’hôtel qui apporte les mets. La voûte est divisée en trois parties : la première renferme la Foi, la seconde la Religion, et la troisième l’Éternité. Chacune de ces figures est entourée de huit vertus, destinées à rappeler aux moines du couvent le but auquel ils doivent tendre. Quarante-huit encadrements grotesques, contenant les, quarante-huit images célestes, complètent la décoration de la voûte. Au-dessous des fenêtres, je peignis six Paraboles du Christ, qui, par leurs sujets, conviennent parfaitement à un réfectoire. Les sculptures des dossiers d’appui sont en harmonie avec tous ces ornements. Je fis ensuite, pour le maître-autel de l’église du même couvent, un tableau à l’huile haut de huit brasses, où l’on voit la Vierge présentant l’Enfant Jésus à Siméon. Chose étonnante ! depuis Giotto, on n’avait point vu à Naples, cette ville si noble et si grande, de maîtres qui eussent exécuté aucun ouvrage important, bien que l’on y eût apporté du dehors quelques lableaux du Pérugin et de Raphaël. Je cherchai alors, autant que cela dépendait