Page:Vasson - Le Cri du néant.djvu/33

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II

Dormez, vous qu’épargna ce soir la destinée ;
Oiseaux lassés, dormez sans penser à vos morts.
Demain vous reprendrez, plus hardis et plus forts,
Votre route incertaine et jamais terminée.

Et demain, las encor, vers le déclin du jour,
Sur d’autres bois tout pleins de sanglantes surprises,
Vous cacherez dans les branches vos ailes grises,
Puis, quelque soir, vous tomberez à votre tour.