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qui n’était pas, comme celui de Grotius, dédié au Roi de France, il n’en était pas de même dans la Scandinavie, où le livre était accueilli favorablement, si l’on en juge par ce passage du Danois, Hübner, qui, écrivant sur le droit maritime, assez négligé par Vattel, ajoute, non sans quelque condescendance :


« Le seul écrivain de cette espèce qui en fasse mention après Grotius, c’est M. Vattel, dont l’ouvrage d’un assez gros volume, intitulé : Le Droit des Gens, parut il y a quelques temps. Ce livre, estimable à bien des égards, ne m’étant parvenu qu’à la fin de mon travail, je n’ai pas pu le consulter à temps, pour mettre à profit ce qu’il avance sur mon objet : &, au reste, son auteur me paraît trop sincère et trop intelligent pour que je ne doive pas présumer qu’il changera d’avis sur quelques points, quand il aura lu et examiné attentivement mes principes et mes raisons, exposés dans ces feuilles[1]. »

  1. Hübner : De la saisie des bâtiments neutres. 1759, La Haye, p. XVI et XVII.