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de l’artillerie.

point vu où les gradations du commandement soient mieux établies, et où tout ce qui peut convenir au service soit dans un arrangement plus parfait ni mieux disposé pour agir : jamais les sujets propres à tout ce qui peut convenir au service n’y manquent ; chaque officier a son emploi réglé ; ils savent tous à quoi consiste leur devoir, et jusqu’où il s’étend : depuis le simple soldat jusqu’au colonel, chacun entend sa subordination, et jamais le commandement ne périt, à moins que tout le régiment ne périsse, parce que la succession des chefs est tellement prévue, qu’il n’y a pas un seul officier qui ne sache à point nommé quand et en quel cas le commandement lui peut échoir ; on ferait un volume de l’excellence et du bon ordre de ces corps, si on voulait approfondir toutes les bonnes qualités des régimens ; aussi ont-ils été imités presque aussitôt qu’inventés par toutes les puissances de l’Europe, sans qu’aucune s’en soit rétractée ; l’usage leur en ayant continuellement prouvé le mérite et au-delà de celui des autres troupes dans les autres corps, ce qui me persuade que le Roi ne saurait mieux faire que de réduire toute son artillerie en trois régimens de 18 à 20 compagnies chacun, dans lesquels seraient compris et comme renfermés, tous les officiers, canonniers, soldats et ouvriers dépendans de ce corps, suivant le grade qu’ils occupent dans