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membres pris indifféremment dans le sein des huit, ou parmi les plénipotentiaires des autres puissances, devaient étudier les différentes questions à résoudre et proposer des solutions. Trois de ces sous-comités furent immédiatement formés pour s’occuper des affaires de l’Allemagne, en tant que confédération d’États[1] ; de la Suisse et de l’Italie. Ces trois questions intéressaient la France autant qu’aucune autre cour, comme question de voisinage et de frontières ; cependant pas un seul des quatre plénipotentiaires français ne fut d’abord admis dans ces comités, tant notre position était haute et l’action de M. de Talleyrand influente !

Le 1er octobre, jour convenu pour l’ouverture de l’assemblée, s’était écoulé au milieu de tous ces débats et de tous ces détails de première organisation. Le 8, les plénipotentiaires des huit puissances déclarèrent, dans un protocole, « qu’afin de donner aux différentes commissions le temps nécessaire pour mûrir chaque question soumise à leur examen préparatoire, la réunion générale serait provisoirement suspendue, et l’ouverture définitive du congrès ajournée au 1er novembre. »

Ce n’était pas par étendue de terrain, mais par têtes d’hommes, que le congrès devait opérer le partage des territoires, États ou provinces, enlevés à la France ou conquis sur ses alliés. Les souverains et leurs ministres traitaient ces popula-

    Angleterre. — Lord Castlereagh, lord Cathcart, lord Clancarty, lord Stewart ;
    Prusse. — Le prince de Hardenberg, le baron de Humboldt ;
    Suède. — Le comte de Lœvenhelm ;
    Espagne. — Le chevalier Gomez de Labrador ;
    Portugal. — Le comte Palmella-Souza-Holstein, le comte Saldanha y Gama, le chevalier Lobo da Silveira.

  1. L’ancienne confédération du Rhin avait été emportée avec Napoléon et son Empire. La commission spéciale chargée de préparer la reconstitution politique et territoriale des États allemands était composée : du baron de Weissemberg, pour l’Autriche ; du baron de Humboldt, pour la Prusse ; du maréchal prince de Wrède, pour la Bavière ; du comte de Munster et du comte de Hardenberg, pour le Hanovre ; du comte de Wintzingerode et du baron de Linden, pour le Wurtemberg.