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Page:Vauquelin - L’Art poétique, éd. Genty, 1862.djvu/19

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Idillies a toujours le cœur ardent, et son œil, qui sait toutes les beautés de Philis, s’arrête un peu trop complaisamment parfois sur les beautés étrangères ; mais, en définitive, comme le berger est toujours fidèle à sa bergère, les nuages se dissipent et l’azur de ce ciel, un instant chargé, n’en paraît que plus suave et plus pur.

Henri IV nomma Vauquelin président au siège présidial de Caen, dit M. Rathery. — Il semble, cependant, qu’il l’était déjà sous Henri III. A la fin du troisième livre de son Art Poétique, on lit, en effet :

Ie composay cet Art pour donner aux François
Quand vous, Sire, quittant le parler polonois,
Voulustcs, reposant dessous le bel ombrage
De vos lauriers gaignez, polir vostre langage…

Et plus loin :

Ie viuoy cependant au riuage Olenois,
A Caen, où l’Océan vient tous les iours deux fois.
Là moy, de Vauquelin, content en ma prouince,
Présidant, ie rendoy la iustice du prince.

Mais il est probable qu’une confusion s’est établie, à ce sujet, dans l’esprit de Vauquelin. Le premier acte que l’on connaisse de lui comme lieutenant-général date de 1578, et il n’est pas immédiatement devenu président. l’Art poétique fut tant de fois pris, repris et abandonné par son auteur que celui-ci put parler de sa position, au temps où il le termi-