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EN CORÉE

en forme de cône, se dresse, énorme, faite de bambous croisés et d’un poids invraisemblable, tandis que, devant son visage, lui en masquant toute la partie inférieure, l’homme affligé doit tenir un morceau d’étoffe soutenu par deux longs bâtons.

Le but de cette mascarade m’est resté inexpliqué.

J’ai remarqué que le signe distinctif de la race coréenne est l’exiguïté des extrémités, du pied principalement, qui est d’une étroitesse incroyable. Il reste presque toujours nu. Parfois, pourtant, quelques indigènes portent des espadrilles de paille nattée.

La situation physique et morale de la femme est excessivement précaire. J’ai vu, en Chine, des femmes attelées à la charrue, seules ou en compagnie d’un âne !…

Je retrouverai, en Corée, des signes analogues de l’abaissement féminin.

La Coréenne accepte, d’ailleurs, sa situation avec une complète indifférence. Son intelligence, facilement développée au contact de la civilisation, est susceptible de subir, mais incapable de susciter.

C’est seulement à ma dernière étape, en approchant de Séoul, que j’ai rencontré quelques voyageurs, chinois ou japonais exclusivement : des mandarins avec