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EN CORÉE

raie assez large pour la liberté du regard, sans pourtant découvrir les yeux, elles se font suivre de plusieurs femmes ou de jeunes enfants qui, avec moins d’élégance et de joliesse, remplacent les pages de nos aïeules.

Ces dames donc échangent entre elles des visites, lesquelles, souvent, se prolongent jusqu’à l’aube. Elles boivent du thé, des liqueurs, même du champagne et d’autres vins de France, grignotent des sucreries, fument des cigarettes et se communiquent entre elles. des renseignements de la plus haute importance :

Le meilleur moyen pour fixer le fard du visage ; la manière de peindre les ongles en rouge, les dents et les yeux en noir ; le procédé le plus pratique d’arquer les sourcils, de natter les cheveux et d’attacher le pantalon qui forme la partie la plus luxueuse de leur costume.

Avec une nuance de détails, ces réceptions sont en tout point semblables aux five-o’clock en faveur dans les salons européens, à cela près cependant que les hommes en sont exclus.

Ces dames, parfois, font de la musique (?!)…

Grâce à la complaisance d’un fonctionnaire de qui la femme recevait la fleur du panier coréen, j’ai pu