Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/153

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Sur La Nature Et La Coutume.

II.

LEs hommes s’entretiennent volontiers de la force de la coutume, des effets de la nature ou de l’opinion ; peu en parlent exaftement. Les difpofitions fondamentales & originelles de chaque être, forment ce qu’on appelle fa nature : une longue habitude peut modifier ces difpofitions primitives ; & telle eft quelquefois fa force, qu’elle leur en fubftitue de nouvelles plus confiantes, quoiqu’abfolument oppofées : de forte qu’elle agit enfuite comme caufe premiere, & fait le fondement d’un nouvel être ; d’où eft venue cette conclufion très littérale ; qu’elle étoit une feconde nature ; 6k cette autre penfée plus