Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/213

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rende plus généreux, plus compathTant, plus humain, qu’elle vous foit chere.

En toute occal’îon quand vous vous fentirez porté vers quelque bien, lorfque votre beau naturel vous follicitera pour les miférables, hâtez-vous de vous fatisfaire. Craignez que le temps, le confeil n’emportent ces bons fentimens, & n’expofez pas votre cœur à perdre un fi. cher’ avantage. Mon aimable ami, il ne tient pas à vous de devenir riche, d’obtenir des emplois ou des honneurs. Mais rien ne vous peut empêcher, d’être bon, généreux & fage. Préférez la vertu à tout. Vous n’y aurez jamais de regret. Il peut arriver que les hommes qui font envieux & légers vous faflent éprouver un jour leur injuftice.Des gens méprifables ufurpent la réputation due au mérite, & jouiûent infolemment de fon