Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/264

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Combien toutes ces réflexions ne font-elles pas fuperficielles ? Qui ne fait que la fcience de la guerre confifte à profiter des fautes de son ennemi ? Qui ne fait qu’Annibal s’est montré au/ïï grand dans fes défaites que dans fes viftoires ?

S’il étoit reçu de tous les Poetes, comme il l’est du reste des hommes, qu’il n’y a rien de beau dans aucun genre que le vrai, & que les fiftions mêmes de laPoëfie n’ont été inventées que pour peindre plus vivement la vérité, que pourroit-on penfer des investives que je viens de rapporter ? Seroit-on trop févere de juger que l’Ode à la Fortune n’est qu’une pompeufe déclamation, & un tiflu de lieux communs, énergiquement exprimés ?

Je ne dirai rien des Allégories & de quelques autres Ouvrages de Roufleau. Je n’oferois fur tout