Aller au contenu

Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/361

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
CCXCV.

Celui qui recherche la gloire par la vertu ne demande que ce qu’il mérite.

CCXCVI.

J’ai toujours trouvé ridicule que les Philosophes ayent fait une vertu incompatible avec la nature de l’homme, & qu’après l’avoir ainsi feinte, ils ayent prononcé froidement, qu’il n’y avoit aucune vertu. Qu’ils parlent du fantôme de leur invention ; ils peuvent à leur gré l’abandonner ou le détruire, puisqu’ils l’ont créé. Mais la véritable vertu, celle qu’ils ne veulent pas nommer de ce nom parce qu’elle n’est pas conforme à leurs définitions, celle qui est l’ouvrage de la Nature, non le leur, & qui consiste principalement dans la bonté & la vigueur de l’ame, celle-ci n’est point dépendante de leur fantaisie, & subsistera à jamais avec