Page:Vauvenargues - Introduction à la connaissance de l'esprit humain 1747.djvu/377

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teint fur les aîles de la penfée le faîte de l’élévation, vous vous fentirez abattus, votre joie mourra, la triflefle corrompra vos magnificences, & jufques dans cette- pofleffiôn imaginaire des faveurs du monde vous en connoîtrez l’impofture» O mortels ! l’efoé- rance enyvre; mais la pofleffion fans efpérance,. même chimérique, traîne le dégoût .après elle ;; au comble des grandeurs du monde, c’eft-là qu’on en fent le-- néant.

Seigneur, ceux qui efperent en vous s’élevent fans peine au- deflus de ces réflexions accablantes. Lorfque leur ^cexir prefle ’feus le poids des affaires;; commence à fentir la triftefle, ils-fe réfugient. dans .vo^’bpas, & là oubUant leurs douleurs, ils pui-, fent le courage & ;la paix à leur" fource. Vous les échauffez fous’vos aîles & dan& votre fein pa~-