toujours combattue, cela leur fait sentir qu’ils sont des êtres à part, & ne peut pas leur inspirer de l’amour-propre, parce que la propriété ne saurait être du côté de la dépendance : cela est visible. C’est par cette raison que la tendresse des enfants n’est pas aussi vive que celle des pères ; mais les loix ont pourvu à cet inconvénient. Elles sont un garant au père contre l’ingratitude des enfants, comme la nature est aux enfants un otage assuré contre l’abus des loix. Il était juste d’assurer à la vieillesse les secours qu’elle avait prêtés à la foiblesse de l’enfant.
La reconnaissance prévient, dans les enfants bien nés, ce que le devoir leur impose. Il est dans la saine nature d’aimer ceux qui nous aiment & nous protègent ; & l’habitude d’une juste dépendance en fait perdre le sentiment ;
