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mais il suffit d’être homme pour être bon père ; & si l’on n’est homme de bien, il est rare qu’on soit bon fils.
Du reste, qu’on mette à la place de ce que je dis la sympathie ou le sang. & qu’on me fasse entendre pourquoi le sang ne parle pas autant dans les enfants que dans les pères ; pourquoi la sympathie périt quand la soumission diminue ; pourquoi des frères souvent se haïssent sur des fondements si légers, &c.
Mais quel est donc le nœud de l’amitié des frères ? Une fortune, un nom commun, même naissance & même éducation, quelquefois même caractere ; enfin l’habitude de se regarder comme appartenant les uns aux autres, & comme n’ayant qu’un seul être.