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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/107

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Colette posa son livre sur le bord de la table et, emportée par son imagination, se mit à rêver.

Rien ne manquait plus à son château, même pas une légende avec cachette et souterrain, une cachette inconnue recélant un trésor.

La merveilleuse aventure que serait la recherche et la découverte de ce trésor ! Mais il faudrait faire vite avant que le château fût vendu.

J’écrirai demain à Lesquent… »

Il y avait dans les sentiments qui agitaient la jeune fille beaucoup moins d’appât du gain que de besoin d’évasion. Une jolie aventure à courir, pour oublier celle qui venait de se terminer assez laidement.

Le premier moment d’exaltation passé, la voix de la sagesse lui chuchota :

« S’il y avait le moindre fondement de vérité dans cette histoire, comment serait-il possible qu’aucun propriétaire n’ait jamais fait sonder les murs ? »

Elle reprit le livre et le feuilleta de nouveau.

Après le chapitre consacré à l’époque révolutionnaire, l’histoire de Grandlieu se résumait à la liste de ses derniers propriétaires jusqu’à 1900 et à la mention des modifications apportées aux bâtiments.

Colette referma le livre et sur la couverture, elle lut sa date d’impression : 1902. Depuis cette époque, plus d’un demi-siècle, il était possible que le trésor eût été découvert.