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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/116

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sachiez qu’il ignore tout de notre promenade. Je l’ai fait parler par ruse. Je lui ai dit incidemment :

« — Votre secrétaire doit habiter près de chez moi, il me semble la connaître de vue.

« — Ça m’étonne, me fit-il, elle habite Montmartre.

« — Près de chez Elisabeth ?

« — Erreur, mon cher, elle demeure rue du Mont-Cenis.

« J’ai passé l’après-midi à voir les commerçants et tous les concierges de la rue.

— Est-ce pour me démontrer vos talents policiers que vous êtes venu ?

— Je tenais à disculper Fourcaud.

— Admettons, fit Colette qui se souvint du regard de son patron et ne croyait pas un mot de ce que Chavanay venait de lui dire.

Elle offrit une chaise au jeune homme.

— Asseyez-vous… Vous voyez, ce n’est pas l’avenue Victor-Hugo.

Il hasarda un regard vers l’autre extrémité de la pièce.

C’est ravissant. Vous avez tiré, avec goût, un excellent parti de cet atelier.

Il s’attarda un peu à regarder la baie et son décor nocturne, puis reprit :

— Me permettez-vous de vous appeler… Colette ?

— Je n’en vois pas la nécessité.

— Pour vous dire ce que je veux vous révéler, vous m’obligeriez grandement.

Elle ne répondit pas. D’ailleurs, elle ne le