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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/147

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machinalement cette direction, et ce fut en s’effaçant pour laisser entrer Chavanay qu’il s’aperçut de son imprudence.

— Excusez-moi, dit-il avec un vif esprit de décision, j’aurais dû vous recevoir au salon. Si vous le permettez…

— C’est inutile, je vous en prie. Cette bibliothèque est, d’ailleurs, la pièce que je préfère dans ce château. Peut-être parce que ces reliures précieuses forment un ensemble séduisant…

À cet instant précis, les deux hommes virent le chapeau de Colette négligemment jeté sur un fauteuil.

« Colette ici ? » se demanda Chavanay avec stupéfaction.

Au diable le chapeau !… » pensait Lesquent.

Puis, aussitôt, il réfléchit que Chavanay ne pouvait connaître ce chapeau. Il se dirigea vers le fauteuil, retira le chapeau de la jeune fille et présenta le siège à son visiteur.

Quand les deux hommes furent assis, Lesquent demanda :

— Que me vaut votre visite, cher monsieur ?

— Eh bien ! je suis fort désireux de voir cette affaire aboutir. Me Lemasle m’avait laissé entendre que mes propositions étaient acceptées et qu’il écrivait aux deux copropriétaires, à vous et à votre parente. Il y a quelques jours, avant-hier exactement, j’ai téléphoné à Me Lemasle. Celui-ci m’a dit qu’il avait bien reçu votre accord de principe, mais qu’il n’avait