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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/148

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encore rien de cette demoiselle… Larose, je crois. Je n’ai peut-être pas très bien compris son nom au téléphone. Je me suis donc décidé à venir vous voir. Je vous sais très désireux de vendre et vous m’aviez dit avoir une certaine influence sur votre parente. Je vous demande de faire le nécessaire auprès d’elle.

Lesquent prit un air ennuyé.

— Vous auriez dû m’écrire avant de venir. Je crains que vous ne vous soyez dérangé inutilement. J’ignorais que ma cousine n’eût pas répondu au notaire, mais, soyez sans crainte, je vais le lui rappeler et, au besoin, j’irai la voir. Avant une semaine, vous serez fixé…

Et pour marquer qu’il jugeait l’entretien terminé, il se leva de son fauteuil. Cependant, son interlocuteur insistait :

— Êtes-vous sûr que cette demoiselle ne fera pas de difficultés ?

— Absolument. Elle est dans un grand dénuement et n’a qu’un désir : vendre. Les quatre sous qu’elle retirera de cette opération équivaudront pour elle à une fortune… Vous pensez bien qu’elle ne s’opposera pas à la vente.

— Comment s’appelle-t-elle ?

Lesquent marqua une hésitation qui n’échappa pas à Chavanay, puis, comme une provocation au destin, il lança :

Mlle Semnoz.

Il lut l’étonnement sur le visage de Chavanay.

— Elle habite Paris ?