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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/154

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donc de me conduire près d’elle… ou de l’appeler.

Ce mot, à lui seul, rassura Lesquent. Il démontrait que Chavanay ne soupçonnait pas que Colette pût être prisonnière. Cependant, l’actuel maître de Grandlieu était inquiet de cette insistance que le Parisien mettait à vouloir rencontrer sa cousine.

Il hasarda :

— Je vous prie de m’excuser, monsieur. Colette, en effet, était ici quand vous êtes venu tout à l’heure. Si je vous ai dit qu’elle n’y était pas, si je vous ai donné une fausse adresse, ce ne fut que pour suivre ses ordres formels… Mlle Semnoz ne veut absolument pas être importunée par la vente du château.

— Vous lui avez fait part de ma visite ?

— Oui, fit Lesquent d’un ton évasif.

— Et que vous a-t-elle dit ?

Lesquent haussa les épaules.

— Pour vous avouer le fond de ma pensée, je suis très ennuyé, car ma cousine ne semble plus désireuse de vendre Grandlieu.

— Que m’importe Grandlieu ! N’a-t-elle pas manifesté le désir de me voir ?

Le visage de Lesquent trahit son étonnement.

— Ne vous a-t-elle pas dit que nous nous connaissions ?

— Je l’ignorais, fit Lesquent avec franchise.

— Veuillez la prier de venir.

— Je vous ai dit tout à l’heure qu’elle était repartie. Juste après votre départ. Vous auriez