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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/159

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De temps en temps, il s’arrêtait de travailler pour écouter les coups que sa cousine donnait pour lui faire comprendre qu’elle était là bien vivante et qu’elle espérait en lui.

Enfin, au bout d’une heure et demie de travail, il put voir le visage angoissé de la jeune fille.

— François… je n’oublierai jamais… Vous ne pouvez imaginer toutes les pensées que j’ai eues pendant que j’étais seule dans l’obscurité. Des sanglots la secouaient et le coquin, fort ému, se sentit soudain une âme de chevalier délivrant une princesse captive.

— Ce sera long encore. Ne craignez rien, je suis là. Je vais vous demander de vous écarter encore de l’orifice, car des éclats de pierre pourraient vous blesser.

— N’y a-t-il pas de danger que nous nous trouvions enfermés tous les deux ?

— Aucun. J’ai étayé le premier mur, il ne peut plus descendre.

Avec une vigueur que venait renforcer la présence plus proche, plus visible de Colette, Lesquent se remit au travail.

Ce ne fut qu’à trois heures du matin qu’il eut ouvert un trou suffisant au passage de la jeune fille. Encore lui fallut-il scier les tiges de fer qui formaient comme une grille au milieu du panneau de pierre. Ce travail lui demanda plus d’une heure.

Enfin, le moment vint où Colette put se glisser par l’orifice. Elle avait déjà passé les bras et la tête, quand Lesquent lui dit en riant :