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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/160

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— Et le trésor ?

— Oh ! je n’y pensais plus !

Elle disparut un instant, avant de tendre le coffret à Lesquent.

— Maintenant que j’ai le magot, je fais tomber l’étai et je vous enferme avec le premier mur, dit-il en riant.

— Vous ne réussirez pas à me faire peur.

Il posa le coffret sur la table et il l’aida à sortir du tombeau, comme ils devaient appeler plus tard la cachette en évoquant cette pathétique aventure.

— Vous êtes un chic garçon, François.

Elle avait posé ses mains sur les épaules de son cousin et, les yeux mouillés de larmes, le fixait dans les yeux. Il paraissait très troublé par l’émotion de la jeune fille.

— Chic… Non. Je n’ai fait que ce que je devais faire.

— Je vous en remercie, François.

Très simplement, elle lui déposa un baiser sur chaque joue, mais quand il voulut la prendre par la taille et chercha à lui ravir un baiser, elle se déroba.

— François, ne gâchez pas un beau moment.

Elle vit une lueur inquiétante dans ses yeux, une lueur qui s’éteignit aussitôt. Et déjà, penaud, il disait :

— C’est vrai, vous êtes une fille pas comme les autres.

— Pas comme les autres ! Comme beaucoup d’autres. Ne vous y trompez pas. Comme toutes les vraies jeunes filles.