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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/161

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Il s’éloigna d’elle, gêné de sa maladresse. Après un silence assez long, brusquement, il se retourna et lui lança :

Vous connaissez le nommé Chavanay, vous ?

Une rougeur monta aux joues de la jeune fille.

— Oui.

— Pourquoi ne me l’avez-vous jamais dit ? Vous saviez qu’il voulait acheter Grandlieu ?

— Évidemment, mais il ignorait que j’avais une part sur ce château.

— Eh bien ! ma petite, il ne l’ignore plus.

— Comment le savez-vous ?

— Parce qu’il est venu pendant que vous étiez au coin… dans le cabinet noir.

— Et vous le lui avez dit…

— Calmez-vous… Il est venu parce qu’il s’étonnait de ne pas avoir notre promesse de vente. Il croyait que c’était vous qui ne vouliez pas vendre. J’ai voulu l’en dissuader, mais il ne m’a pas cru et il m’a demandé votre nom et votre adresse. J’ignorais que vous vous connaissiez et qu’il y avait des cachotteries entre vous et lui.

— Vous lui avez dit ce qu’il venait de m’arriver ?

— Quoi, la cheminée ? Je ne lui en ai pas parlé, dès le début. Je n’avais pas à mettre un étranger dans cette histoire de trésor.

Il aurait pu vous aider à me délivrer.

— C’est ce que j’ai pensé, quand j’ai su que vous étiez des connaissances. Sans lui parler du