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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/162

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trésor, je lui ai dit que vous aviez été prise dans une sorte d’oubliette et que je n’arrivais pas à vous en sortir. Alors, il a ri.

— Il a ri ?

Il n’a pas ri exactement, mais il semblait satisfait et il a dit que c’était bien fait pour vous… Il y a longtemps que vous vous connaissez ?

Colette, qui fixait le sol, fit non de la tête. Elle sentait sa gorge se serrer.

— Vous l’aimez ? fit Lesquent.

Avec effort, elle répondit :

— Non.

— Et lui ? Parce qu’il semblait furieux…

— Non… Relation… occasionnelle.

— Le mot est joli.

Colette essuya une larme d’un revers de main.

— Il savait que j’étais en danger ?

— Je lui ai dit : « Ma cousine examinait la cheminée. Elle était intriguée par son double tuyau et, tout à coup, un mur est tombé, l’enfermant au fond… »

— Et il a refusé de vous aider ?

— Il m’a dit : « C’est bien fait. Puisqu’elle est si bien en son secret château, qu’elle y reste, au secret… » Et il a ajouté : « Vous êtes assez grand garçon pour la sauver. »

Colette resta un long moment immobile, les poings crispés, le regard fixe. Une larme coula le long de sa joue. Enfin, elle dit :

— Je suis lasse, François, je n’ai pas le courage d’aller jusqu’à l’auberge.