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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/163

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— À tout hasard, je vous avais fait préparer une chambre à l’étage.

Il la conduisit jusqu’à la porte et, lui ayant souhaité une bonne nuit, se retira.

« C’est impossible ! Impossible ! » répétait-elle.

Colette chancelait de fatigue, d’épuisement, de désespoir.

Elle ouvrit le lit d’un geste machinal et, tout habillée, s’allongea. Elle fit encore le geste d’éteindre la lumière et elle s’endormit instantanément.

À midi, après une soigneuse toilette, rasé de près, Lesquent se hasarda jusqu’à la porte de la chambre de Colette. Il frappa discrètement et, n’entendant aucun bruit, redescendit dans la bibliothèque.

À deux heures, il tenta une nouvelle démarche. Colette ne répondant pas, il entrouvrit la porte et passa la tête. Elle dormait toujours.

Elle ne devait descendre qu’à cinq heures et, malgré douze heures de sommeil, son visage, si frais à l’accoutumée, portait les marques de ses angoisses de la veille et de sa tristesse présente.

Lesquent, qui ne l’avait pas attendue pour déjeuner, lui servit un repas auquel elle ne fit que peu honneur. Il ne parut d’ailleurs pas s’en apercevoir. Il avait étalé le trésor sur la table.

— Nous allons faire le partage. Pas besoin