Aller au contenu

Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de notaire pour cela, nous saurons bien nous arranger entre nous, inutile de faire des frais. Choisissez ce que vous voulez.

— Je ne sais pas, François, je ne voudrais pas vous voler. Nous ignorons le prix de ces joyaux. Et, je vous l’ai dit hier, je n’ai aucun droit sur ces biens. Je n’ai jamais connu Anthime…

— Légalement, vous y avez droit, Anthime était votre cousin au même degré qu’à moi. Chacun notre droit. Ce trésor, voyez-vous, va nous permettre de ne pas vendre Grandlieu et même d’y faire quelques réparations urgentes et nous serons encore riches. Choisissez.

— Je ne sais pas, je vous assure.

— Je pense qu’une jeune fille doit être sensible aux bijoux. Voulez-vous ces trois bagues, ce bracelet, ce collier et ces broches ? Elles sont enrichies de pierres précieuses, de diamants, il me semble qu’elles valent bien la collection de perles.

— Peut-être, François…

— Préférez-vous que nous les fassions estimer ?

— Comme vous voulez.

— Eh bien ! vous allez prendre les bijoux et moi les perles. À Paris, je les ferai estimer pour voir si vous n’êtes pas lésée.

— Je veux bien.

Lesquent regarda sa cousine avec étonnement.

Il ne retrouvait plus la jeune fille si vive et si volontaire qu’il connaissait.