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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/169

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XVIII

« J’ai eu tort de ne pas le lui dire plus tôt. Chaque fois que j’ai remis à plus tard l’aveu que ce château était ma propriété et que je fus le témoin de sa première rencontre avec François, chaque fois je m’enlisais un peu plus. Il était inévitable qu’il le sût un jour.

« Je comprends sa colère. Mais qu’il ait refusé à François de l’aider à me délivrer !… Comment le croire ? M’eût-il laissée me noyer devant ses yeux ? M’eût-il laissée périr dans les flammes ? Était-il moins atroce de mourir emmurée en proie à la faim, à la soif, peut-être à l’asphyxie ? »

Dix fois, elle revit par la pensée sa première rencontre avec Chavanay : le déjeuner de Deauville et le lent cheminement de l’amour entre les craintes et le désir, la pudeur et la passion.

Vingt fois, elle fit le bilan de cette idylle fanée à laquelle ses larmes ne pouvaient rien,