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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/216

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sembla qu’il y avait bien longtemps que Colette était montée.

Il attendit encore et, par deux fois, regarda sa montre. Cinq minutes s’écoulèrent. C’était trop. Que cherchait-elle ? Ne se serait-elle pas jouée de lui ?

En quatre enjambées, il gravit l’escalier. La porte du boudoir de Colette était fermée, il frappa. Il frappa deux fois, trois fois, puis il ouvrit la porte. La lumière était éteinte. Il tourna le commutateur, il n’y avait personne.

— Colette !

Lesquent sentit un courant d’air et, comme il se dirigeait vers la fenêtre pour la fermer, le vent fit claquer la porte.

— Colette !

Il revint sur le palier, regarda dans les chambres voisines. Il appela encore :

— Colette ! Colette !

Puis il redescendit et, au tournant de l’escalier, il aperçut la porte du hall ouverte, et il comprit.

À l’instant même où Colette s’était aperçue que Lesquent ne la laisserait pas sortir sans un serment qu’elle se refusait à donner, une idée, née de l’excitation où elle se trouvait, avait jailli.

Sans laisser à son tourmenteur le temps de réagir, la jeune fille était remontée vers le boudoir, mais, au lieu d’y entrer, elle s’était cachée dans la pièce la plus proche de l’escalier. Par la porte entrouverte, elle avait vu passer Lesquent, et à peine était-il entré chez