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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/220

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accepté d’épouser Lesquent. Maintenant, je m’y refuse, je ne le peux plus, mais sur moi pèse sa menace.

— Je ne suis pas un homme de loi. Cependant, il me semble extraordinaire que la justice ait à voir dans cette histoire de trésor. Ce trésor, vous l’avez trouvé ?

— Je ne l’ai pas trouvé, c’est François qui l’a découvert.

— C’est exact. Vous l’avez découvert chez vous. Il me semble que, lorsqu’on trouve quelque chose chez soi, ça vous appartient.

— Le trésor avait été caché par le comte de Boissy ; il appartient donc à ses descendants, s’il en existe. C’est un héritage, il doit aller aux héritiers, sauf, sans doute, une part pour celui qui l’a découvert.

— Je ne peux rien vous affirmer ; en tout cas, vous êtes de bonne foi et il me semble qu’un juge en tiendra compte.

— Peut-être… Mais j’ai peur.

— Vous avez peur, soit, mais plus peur de Lesquent que de la justice. Si de vos sentiments on retire la pitié, il ne reste que la peur. Il faut d’abord la chasser. Voilà ce qu’il faut faire. Vous allez partir, car vous ne pouvez rester sous la domination de cet homme. Vous avez de la famille ?

— Je n’ai plus de famille.

— Des amis sûrs ?

— Lina. Je lui ai écrit cet après-midi. Elle était partie de chez moi à la suite d’une altercation avec François.