XXV
« Vous n’avez rien à craindre. »
Pour la centième fois, peut-être pour la millième fois, Colette se répétait cette affirmation du commissaire Noël. Le policier, un ami intime de Fourcaud, les avait reçus en ami.
— J’envoie un radio à Lambaréné. Demain, nous saurons à quoi nous en tenir sur l’identité de cet individu. En attendant, je donne des ordres pour que le château soit surveillé. Quant à l’histoire du trésor, vous êtes hors de cause. Vous n’avez rien à craindre.
En sortant de la Préfecture, il sembla à Colette qu’on venait de lui rendre la liberté. Le soleil faisait miroiter la Seine et ajoutait une note à sa joie.
— Vous voilà tranquille, dit Fourcaud.
— Je ne crois déjà plus à ce passé… Il me semble presque avoir vécu un cauchemar.
Soudain, Fourcaud vit son sourire se figer sur ses lèvres.