Aller au contenu

Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Elle est fausse. J’ignorais que vous fussiez en danger. Ah ! si j’avais pu supposer… Colette, je vous conjure de me croire. Rien, n’est-ce pas, maintenant, ne pourrait m’inciter à mentir ? Vous l’avez dit tout à l’heure, quand nous aurons terminé, nous fermerons le livre de nos amours défuntes…

« Sachez d’abord que je suis venu deux fois à Grandlieu, cet après-midi-là.

Chavanay raconta ses deux visites à celui qu’il appelait toujours Lesquent.

— Il a donc menti ! Quel affreux personnage !

— Il a menti deux fois à vous et à moi, et cependant il ignorait que nous nous connaissions. Quel intérêt avait-il à mentir ?

— Il ne tenait pas à ce que l’on sache que nous venions de découvrir un trésor. Vous, moins que quiconque, puisque vous étiez susceptible d’acheter le château.

Chavanay hocha la tête.

— Vous avez effectivement découvert le trésor ?

— Je l’ai effectivement découvert, cette broche en est l’un des joyaux.

Chavanay réfléchit un moment, puis il dit :

— Je crois que l’attitude de Lesquent est plus simple à expliquer qu’elle ne le paraît à première vue. J’arrive à Grandlieu à un moment inopportun. Il ne veut pas que j’apprenne la découverte du trésor et, d’abord, il ignore que je vous connais. Alors, simplement, il me donne votre adresse. Il ne joue la comédie