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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/49

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s’arrêtait au bord de la Seine, devant une vieille auberge.

— Nous vous amenons une cliente de plus, dit en riant le joyeux vieillard.

L’hôtelier se gratta la tête.

— C’est que je vous ai gardé une chambre, mais je n’en ai pas d’autre libre.

Voyant l’embarras de la jeune fille, l’hôtelier demanda :

— Vous êtes ensemble ?

— Non, fit Colette, mais en cette saison je ne peux cependant pas dormir dehors.

— Écoutez-moi. À cent mètres d’ici, en suivant la route, il y a un autre hôtel. À tout hasard, allez voir. Si vous ne trouvez rien, revenez. Je vous offrirai une botte de paille. À votre âge, vous dormirez quand même.

La jeune fille remercia l’hôtelier de son intention et, après avoir pris congé des gens si aimables qui l’avaient amenée de Charybde en Scylla, pensait-elle, reprit sa valise et se dirigea vers la dernière auberge.

Il faisait maintenant absolument nuit et, n’étaient les phares d’une auto stationnant un peu plus loin, la jeune fille se serait peut-être égarée.

L’auto était arrêtée devant l’auberge. Colette, en passant, trouva qu’elle ressemblait étrangement à la voiture dont le propriétaire lui avait demandé de lui indiquer un hôtel à Pont-Audemer.

Colette, fatiguée, monta péniblement les cinq marches qui menaient à la porte de l’auberge.