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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/60

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d’elle, et elle allait s’avancer quand François reprit :

— Au sujet de ce que je vous disais tout à l’heure, n’en parlez pas à Me Lemasle. Il m’a bien recommandé : « Je veux ignorer totalement s’il y a une soulte. » Vis-à-vis de l’Enregistrement, sa position est délicate.

— Évidemment. Mais votre copropriétaire ?

— Aucune importance, je m’arrangerai avec elle.

— Si je me décide, il serait quand même bon, au moment du paiement, qu’elle soit présente.

— Je n’en vois pas la nécessité, c’est ma cousine, elle a confiance en moi, je peux très bien la représenter. Elle préfère, d’ailleurs, rester en dehors de tout ça.

« Il exagère », pensa Colette.

Plusieurs fois, elle s’était retenue d’entrer dans la salle pour dire son fait à l’impudent personnage. Le désir de savoir jusqu’où François irait dans ses machinations, une sorte de remords d’avoir écouté à la porte, et la crainte que les deux hommes le sussent, l’incitèrent à rester dans le petit salon.

— Nous verrons cela, disait Chavanay. Quant à votre offre de rester pour gérer le château, je vais également y penser. De toute façon, je ne peux pas prendre une décision immédiatement.

Au bruit de leur voix, Colette comprit qu’ils se dirigeaient vers le salon et elle craignit d’être surprise. D’un coup d’œil rapide, elle chercha