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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/62

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— Non, j’ignore d’où il est. Un Parisien, peut-être.

— Son offre est intéressante ?

— Je n’en sais rien, il n’a pas voulu me la préciser. D’ailleurs, je préfère, pour nous, que tout soit conclu entre Me Lemasle et lui. Les affaires seront faites dans les règles, et nous n’aurons pas à craindre de surprise.

La jeune fille, qui eût giflé avec plaisir le menteur, lui demanda encore :

— Mais que ferez-vous quand le château sera vendu ?

— Oh ! je ne suis pas embarrassé. Je n’y reste que pour le garder. J’ai hâte qu’il soit vendu, je pourrai enfin réaliser mon plus cher désir partir pour l’Afrique.

— Très curieuse idée, fit Colette pour dire quelque chose.

François, qui ne paraissait pas désireux de poursuivre la conversation sur ce sujet, la tira d’embarras en lui proposant de visiter le château.

— Nous sommes ici dans le grand salon. À la suite, nous allons trouver le petit salon, puis la salle à manger.

Tandis qu’ils visitaient chaque pièce, la jeune fille pensait à la conversation qu’elle avait entendue et à la version que François lui en avait donnée. Il n’y avait aucun doute, les intentions de François étaient malhonnêtes. Fallait-il le lui dire maintenant ? Colette décida d’attendre encore. Si elle pouvait voir Me Le-