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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/63

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Me Lemasle, peut-être saurait-elle mieux à quoi s’en tenir. Elle était tellement obsédée par ses réflexions qu’elle ne regardait les pièces et le mobilier que d’un œil assez distrait. François, qui s’en apercevait fort bien, n’insistait pas. Cette inattention prouvait, à ses yeux, le peu d’intérêt que sa cousine portait au château. Elle n’était venue que par simple curiosité et se trouverait riche le jour où le notaire lui remettrait cent ou deux cent mille francs.

— Comment êtes-vous venue ? lui demanda-t-il comme ils redescendaient le grand escalier.

— À pied !

— Depuis Pont-Audemer ?

Colette ne trouva pas nécessaire d’inventer une histoire. Elle dit simplement sa recherche d’une chambre et comment elle en avait enfin trouvé une à Vieux-Port.

— Alors, ce soir, vous restez ?

— Non, j’ai gardé ma chambre.

— Ce n’est pas une raison. De toute façon, vous dînez au château ?

— Je regrette, on m’attend à l’hôtel.

Lesquent n’insista pas. Il ouvrit une petite porte.

— Voici la cuisine, expliqua-t-il. La cuisinière vient de partir à vêpres. La porte, au fond, est celle de l’office où je me suis installé une salle à manger, et la porte à gauche est celle de ma chambre. Au temps d’Anthime Letellier, c’était le bureau-bibliothèque. Les livres y sont toujours. De belles reliures, mais sans intérêt.