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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/70

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VIII

— Mademoiselle a fait une agréable promenade ?

Colette remercia la serveuse de l’hôtel qui l’avait accueillie dans la grande salle, encore vide à cette heure. À tout hasard, elle lui dit avoir suivi la route jusqu’à la forêt.

Il y a là un très beau château.

— Le château de Grandlieu, fit la servante. Je le connais bien, j’y ai servi au temps de ce pauvre M. Letellier.

La jeune fille fut d’abord prise au dépourvu. Elle n’espérait pas une telle chance : rencontrer une ancienne servante de feu Anthime Letellier, son cousin inconnu !

— Ce château est à vendre, je crois ?

— On le dit, mais, avec M. François, rien n’est moins sûr.

— C’est le propriétaire, M. François ? demanda Colette du ton le plus naïf.

La servante qui n’avait rien à faire, puisque